Danse

Les joues roses

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Sur le plateau, des dizaines de poupées russes attendent de se déployer. Chacune en contient une autre plus petite, qui en contient une autre puis une autre. Deux danseuses apparaissent, magnifiquement vêtues de costumes chatoyants, agrémentés d’ornements majestueux. Leur danse est hypnotique, tournoyante. Elles nous lancent dans ce vertige de la filiation : “ma mère avait une mère qui avait une mère qui avait une mère”. Le mantra résonne et tourbillonne. Les générations se suivent. Puis les choses changent : ne sommes‑nous pas un peu serrées dans ce carcan de vêtements et de bijoux ?

Ode à la généalogie mystérieuse qui nous met au monde et à la libération du corps des femmes, cette brillante pièce chorégraphique se joue des gestes de la tradition. La répétition quasi-robotique s’émancipe à travers une danse plus ample, cyclique, qui entraîne le spectateur. Les deux interprètes se glissent tour à tour dans les rôles de mère, de grand-mère, de fille, de soeur ou tout simplement de femme. Le cercle s’étend jusqu’à d’incroyables moments d’intimité, de tension ou d’amour. Elles se guident, se portent, se poussent ou se soutiennent, s’empêchent parfois. Une grande aventure se joue alors sous nos yeux : celle de nos origines et des profonds combats qui traversent la vie humaine.
Durée 40 mn

Chorégraphe Capucine Lucas
Création musicale Guillaume Bariou
Avec Capucine Lucas, Stephanie Gaillard ou Emma Müller

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